Les origines, les guerres, la Révolution Française, le vieux marché, la Halle actuelle, les Allours "Les Arcades", la Mairie, Le Bombardement de la commune en Juin 1940, le château de la Cordelière, etc.

L’Histoire avec un grand « H » se conjugue avec Chaource

Etymologie...

La plus ancienne mention de Chaource est relevée en 878 sous la forme « Cadusia »
D’après Lafitte-Houssat (Jacques Lafitte-Houssat, Origines des noms de localités dans l’Aube, 1945), il s’agirait d’un nom de formation gallo-romaine (ier siècle av. J.-C. – ier siècle ap. J.-C.) formé sur Catus (bataille), l’adjectif catussa (batailleuse) étant devenu le nom de famille latin ca(t)ussia qui est à l’origine du nom de Chaource.
Le nom primitif s’est transformé au cours des âges :

  • Caduscia (897)
  • Cadussia (1171)
  • Chaorsia (1179)
  • Chaorse (1197)
  • Chaorsa (1209)
  • Chaoursia et Quaoursia (1228)
  • Chaoursia (1256-1270)
  • Chaourse (1308)

Les origines...

  • À partir de l’époque gallo-romaine (52 av. J.-C. / 476 ap. J.-C.), la Gaule était divisée en pagi.
  • Sous les Carolingiens (750 – Xe siècle), Chaource faisait partie du Pagus Tornodensoris (relevant initialement de la Civitas des Lingons) ainsi que la plupart des villages compris dans l’actuel canton de Chaource.
    Il est intéressant de constater que toute trace de cette dépendance n’avait pas totalement disparu à la veille de la Révolution Française, la paroisse de Chaource faisant encore partie de l’archidiaconé de Saint-Vinnemer (à côté de Tanlay dans l’Yonne).
  • Bâti sur un marais asséché, le village possède, dés 854, une église en torchis et en chaume. Un château est édifié sur l’emplacement actuel de la place du Berle : ce n’est qu’une tour de bois entourée de palissade et de remblais.
  • Au XIIème siècle, les habitants de Chaource dépendent des Comtes de Champagne et des Abbés de Montiéramey.

À l'époque des comtes de Champagne (878-1285)

Il faut attendre le IXe siècle pour avoir connaissance de l’existence de Chaource.

  • À cette époque, le Roi Carolingien Charles le Chauve (843-877) n’a plus d’autorité sur sa propre aristocratie. Il doit donc se concilier les féodaux remuants par des concessions territoriales.
  • C’est ainsi qu’en 878, il donna à son fidèle compagnon Robert sa villa de Cadusia, c’est-à-dire la châtellenie de Chaource, avec tout ce qui en dépendait comme esclaves des deux sexes, bois, prés et eaux…
  • Entre 879 et 886, ce Comte Robert en fit don à l’abbaye bénédictine de Montiéramey (au sud du lac d’Orient). La châtellenie de Chaource dépend ensuite de deux seigneurs : le Comte de Champagne et l’Abbé de Montiéramey.
  • En 1177, le Comte Henri le Libéral et l’Abbé de Montiéramey déclarent qu’ils ont fait une ville neuve à Chaource et à Metz-Robert.
  • En mars 1223, le Comte Thibaud IV, en échange de ce que l’abbaye de Montiéramey avait à Chemin (commune de Villeneuve-au-Chemin, dans le pays d’Othe) lui donna sa part de finage de Chaource et de Metz-Robert, et dès lors, l’abbaye en eut la totalité.

Un château fort fut construit (sans doute au cours de ce xiiie siècle). Il devait être de vastes dimensions puisqu’il comportait un donjon et des logements, une chapelle, et était flanqué de huit tours.

Chaource, possession royale (1285-1328)

  • Le 5 novembre 1285, Philippe IV le Bel, époux de Jeanne comtesse de Champagne, monte sur le trône et le comté de Champagne est rattaché au royaume de France, de même que la baronnie de Chaource qui en fait partie.

Sous ce roi, Chaource envoya deux députés au parlement chargé de juger les templiers à Tours en 1308.

Sous l'autorité des ducs de Bourgogne

Chaource sortit du domaine de la Couronne pour être donné en 1328 à Eudes, duc de Bourgogne, à l’occasion de son mariage avec Jeanne, comtesse de Bourgogne et d’Artois, fille du Roi Philippe le Long et petite-fille de la comtesse Jeanne de Champagne femme de Philippe IV le Bel ci-dessus (les châtellenies de Chaource, Villemaur, Isles, Maraye, Payns, constituant cette dot, forment la « Seigneurie d’Isles » et vont rester attachées à la famille ducale de Bourgogne, d’abord la Maison capétienne de Bourgogne à laquelle appartient le duc Eudes, puis les ducs Valois à partir de 1364.

C’est un moyen d’action remarquable pour les ducs en Champagne méridionale, encore augmenté par la possession du comté de Bar-sur-Seine de 1435 à 1475 et par les biens dévolus aux fidèles du duc – comme Les Riceys à Nicolas Rollin – et qui rappelle curieusement l’origine bourguignonne du comté de Troyes).

À cette époque, plusieurs des tours du château étaient occupées par Messire Jean de Mussy, chevalier, par son fils Jean et plusieurs autres.

  • De 1363 à 1387, en pleine guerre de Cent Ans, et alors que des bandes armées ravagent la Champagne, d’importants travaux et réparations sont faits dans le château et sa chapelle. À cette occasion, des aides (impôts indirects) furent exceptionnellement perçus sur les habitants.
    Peu à peu, les habitants de Chaource s’affranchirent de la tutelle du seigneur et obtinrent des privilèges.
  • Le 11 janvier 1374, Jean Paaillon, écuyer, bailli de la comtesse de Bourgogne, reconnaît aux habitants de Chaource le droit de n’être emprisonnés au civil que pour dette royale.
  • En 1479, un accord intervenait pour délimiter les forêts de Lagesse, Cussangy et Chaource et comportait transaction pour le libre pâturage des bestiaux sur leurs finages respectifs. Un impôt de 12 deniers par an devait être versé par chaque feu pour jouir du bois (de construction et de chauffage) et de la pâture.
  • De 1478 à 1515, la châtellenie de Chaource est administrée par des membres de la famille de Monstier qui avaient alors la charge de prévôt et capitaine de Chaource pour le compte de la puissante famille de Nevers seigneur de Chaource et de toute la seigneurie d’Isle (Maison issue des ducs de Bourgogne : cf. Philippe), et résidant au château fort de Chaource.
  • Dès la fin du XVe siècle, on estimait, non sans quelque exagération peut-être, à 4000 arpents (soit près de 2 000 ha), la superficie des terrains défrichés dans le Chaourçois. Il est vraisemblable que la campagne qui entoure Chaource a pris, à cette époque, son aspect caractéristique bocager avec ses nombreuses fermes, logées dans un repli de terrain, au milieu d’une marqueterie de terres et de bois aux formes irrégulières.

Le beau XVI ème siècle

  • La fin du XVe siècle et le premier quart du XVIe siècle peuvent être considérées comme une période de paix et de prospérité qui annonce les temps modernes. La bourgeoisie s’enrichit par le commerce et l’industrie.
  • Vers la fin du XVe siècle sont construites les belles habitations du centre de l’agglomération comportant les «Allours», apparemment maisons de notables dont les «sablières» (poutres) sont délicatement sculptées d’«engoulants» (gueules de loups), d’animaux emblématiques, de médaillons portant des figures humaines, de motifs floraux… L’enseignement se développe aussi avec une école de clercs existant alors à Chaource et il semble qu’au temps d’Amadis Jamyn (1540-1593), une certaine aisance s’installe, y compris dans la classe paysanne.
  • Le 3 juillet 1517, Emon de Gennes, écuyer, bailli d’Isle (au sud de Troyes) et de Chaource pour la duchesse de Brabant (Françoise d’Albret d’Orval, Comtesse douairière de Nevers par son mariage avec le Comte Jean duc titulaire de Brabant), tenant ses assises à Chaource, autorise les habitants à s’assembler pour délibérer de leurs affaires et à nommer un procureur pour les poursuivre. C’est le premier acte constitutif de la Communauté.
  • La chapelle Saint-Georges de l’église a été fondée au début du XVIe siècle par la famille de Monstier, dont l’un des membres, Nicolas, est par ailleurs le donateur de la célèbre Mise au tombeau, datée de 1515. L’église est en partie reconstruite entre 1532 et 1548.
  • Sous le règne de François Ier (1515-1547), la France, notamment la Champagne, est menacée par la famille des Habsbourg dont le descendant est Charles Quint, petit-fils de Marie de Bourgogne.
  • Aussi en 1525, les Chaourçois, craignant que le château ne suffise plus à les abriter, travaillèrent à entourer leur bourg de fossés et de murailles. Pour effectuer ces travaux, un droit fut perçu sur les vins qui entraient à Chaource (3 000 à 4 000 hl par an).

Des gardes furent installés aux portes de la ville et tous les tonneaux furent soumis à la jauge. Le recensement accusait 345 feux et puisque chaque feu devait représenter 4 à 5 habitants, la population chaourçoise était donc de 1 500 habitants environ.

  • En 1541, une inondation démolit une partie des remparts et en 1561, la construction, jamais terminée à cause de la pauvreté des habitants, fut abandonnée. Les remparts existants furent démolis sans doute dans la dernière décennie du XVIII ème siècle, la démolition de l’une des quatre portes, dite du Pont-de-Pierre, intervenant en 1825.

Les anciens fossés, en contrebas, sont aujourd’hui convertis en jardins potagers.

  • Une transaction fut passée le 20 janvier 1553 entre le duc de Nevers et les habitants de Chaource, les Maisons, Metz-Robert et Pargues au sujet de leurs droits dans la forêt  Cet accord s’est transformé par la suite pour donner naissance à la forêt syndicale de Chaource, Metz-Robert et Maisons-les-Chaource.

Les guerres de Religion (1562-1598)

Les Huguenots (protestants) stationnés à Tanlay (au sud de Tonnerre) firent de fréquentes incursions dans le Chaourçois.

  • En 1567, ils s’abattirent sur Chaource et ses environs, pillant plusieurs églises.

Les brigandages réapparaissent ; des bandes organisées, profitant de la faiblesse de l’autorité, se livrent au pillage.

  • En 1594, Troyes tient pour la Ligue (mouvement religieux et politique regroupant les catholiques français), mais fait sa soumission au roi en avril, et le Marquis de Praslain, résidant à Chaource, est nommé bailli de Troyes par le roi Henri IV, en récompense de ses loyaux services.
  • Lucien Coutant, historien du Barséquanais, dans une communication faite en 1855 à la Société académique de l’Aube, fait mention d’un atelier monétaire qui aurait existé à Chaource à la fin du XVIe siècle. Les coins découverts par l’intéressé portent le millésime de 1578, 1579, 1580 et 1581.

On peut en conclure que la ville de Troyes étant au pouvoir de la Ligue, le Maréchal de Praslain, qui tenait le parti du roi, ne pouvait plus disposer de l’hôtel des Monnaies de Troyes pour la fabrication des espèces nécessaires à l’entretien des troupes qu’il commandait. Il dut naturellement obtenir de Henri III, l’autorisation d’ouvrir un atelier temporaire de monnaies dans un lieu soumis à sa dépendance, et l’on conçoit aisément qu’il ait choisi la ville de Chaource.

Cet atelier dut cesser d’exister dès que la ville de Troyes eut reconnu Henri IV.

Chaource au XVII ème siècle

Avec l’avènement au trône de France du roi Henri IV (1589), la paix s’instaure et la prospérité est de retour.

  • En 1601 les terres de la baronnie-châtellenie de Chaource, toutes proches de Praslin, sont acquises par le maréchal Charles de Choiseul-Praslin sur Henriette de Clèves, duchesse de Nevers, puis deviennent partie constituante du marquisat de Praslin érigé en 1615.
  • En 1605, afin de permettre une communication plus facile et plus sûre, le chemin entre Chaource et Troyes par la forêt d’Isle, est élargi, et à cet effet, les habitants y ont la faculté de couper du bois.
  • En 1610, Edme Lesecq, curé de Chaource, aumônier du roi, fit partie des sept membres du clergé chargés de la rédaction des cahiers du clergé.

Chaource au XVIII ème siècle

Les fortifications de Chaource disparurent au cours de ce siècle.

Elles comprenaient quatre portes : Saint-Jacques, les Bruyères, la Lieutenande, et le Pont de Pierre.

  • Après une série de procès engagés par des habitants de Chaource, l’arrêt de la cour intervenu le 26 août 1756 donne raison aux seigneurs indivis de Chaource en maintenant leur droit de directe universelle sur tous les héritages du territoire dépendant de la paroisse de Chaource.

Cet arrêt définit ces droits de tierce comme suit :

  • sur les terres labourables, ce droit est celui de la douzième gerbe;
  • sur les vignes, ce droit est d’un cens de 2 sols par arpent;
  • sur les prés, il est de 4 deniers de cens par arpent.
  • Vers 1780, Chaource, ville abondante en blé, fournissait Troyes en avoine, volaille, beurre et œufs. C’était un lieu de passage pour le bétail du Morvan qui approvisionnait les boucheries de Troyes. Un service régulier de messageries existait entre Troyes et Chaource.
  • En 1780, Nicolas Parent fait construire le premier château, qu’on appelle aujourd’hui la « petite Cordelière », englobé dans le parc de la Cordelière.
  • À la fin du XVIII ème siècle, il n’est pas une seule commune qui n’ait au moins un professionnel du bâtiment : le maçon. Plus les communes sont importantes, plus les ouvriers sont nombreux et diversifiés : maçons, charpentiers, couvreurs, tailleurs de pierre, vitriers, torcheurs, plâtriers. Ainsi, à Chaource, on en compte entre 25 et 30.

Chaource pendant les invasions et occupations de 1814-1815

  • À la suite de la bataille de la Rothière (au sud de Brienne-le-Château (Aube)) le 1er février 1814 et du repli en bon ordre de Napoléon sur Troyes, Chaource fut alors occupée par la division légère autrichienne du général Ignace Hardegg à partir du 1er ou 2 février et jusqu’à l‘abdication de Napoléon en avril.
  • Débarquant de l’île d’Elbe le 1er mars 1815, Napoléon se dirige sur Paris et le 18 mars, de nombreuses troupes font étape à Chaource.

Après la défaite de Waterloo, le 18 juin, la France dut à nouveau subir l’occupation des troupes alliées.

  • Les premiers éléments arrivèrent à Chaource le 11 juillet avec une colonne mobile de 150 hussards qui bivouaquèrent deux jours.
  • Puis du 21 juillet au 13 août, 11 700 hommes et 6 500 chevaux passèrent par Chaource.

Ce passage s’accompagnait de lourdes réquisitions livrées par les autorités locales ou prises parfois par la force, le tout évalué à la somme de 38 687,2 francs.

De 1815 à 1900 : période de mutation

Après la période napoléonienne, la situation générale se normalise. À Chaource, une classe bourgeoise, née de la Révolution, a pris en main les affaires de la commune. Des améliorations sensibles sont apportées :

  • Construction d’un nouveau cimetière;
  • construction d’un lavoir en 1823;
  • achat d’une maison pour y aménager l’école de garçons;
  • aménagement de promenades publiques;
  • construction d’une gendarmerie;
  • réfection et consolidation de l’église;
  • construction de la route Troyes – Tonnerre en 1845 avec modification du tracé aux abords de Chaource;
  • construction d’une Halle aux grains entre 1855 et 1858;
  • inauguration, en novembre 1900, du château de la Cordelière construit par le vicomte Frédéric Chandon de Briaille, alors Maire de Chaource.

La compagnie de sapeurs-pompiers de Chaource a certainement été créée au début du XIX ème siècle.
Entre 1800 et 1850, on compte quatre poteries à Chaource.

Guerre de 1870

Paris fut investi par les armées prussiennes dès le 19 septembre 1870 et dès lors, Chaource dut de nouveau répondre à de lourdes réquisitions, mais ce n’est que le 29 décembre que les premières troupes y arrivèrent.

Au XX ème siècle

Au début du XX ème siècle, Chaource était relié quotidiennement par voitures hippomobiles aux villes de Troyes, Tonnerre, Bar-sur-Seine et Jeugny (pour la correspondance du train Troyes / Saint-Florentin.

À cette époque, Chaource comptait neuf auberges et cafés pour un peu plus de 1 100 habitants et six foires annuelles.

Pendant la première guerre mondiale : de 1914 à 1918

La Première Guerre mondiale mobilisa 160 Chaourçois, et 35 y périrent.

  • Le 2 août 1914, le tocsin sonna à Chaource à 16:00, annonçant la mobilisation générale et le départ des réservistes.
Peu après la déclaration de la guerre, devant l’avance allemande au nord de la Champagne, de nombreux habitants de la Marne et surtout des Ardennes fuient vers le Sud.
Chaource accueillera bon nombres de familles des Ardennes qui conserveront ensuite, la guerre terminée, des liens d’amitiés avec des familles d’accueil, ou pour quelques unes feront souches.
  • Pendant la bataille de la Marne, on entendait à Chaource, le grondement de l’artillerie.
    Inutile de dire que Chaource, comme toutes les communes de France, paya un lourd tribut avec 35 victimes sur 160 mobilisés.
  • Après la guerre, comme dans la quasi totalité des villages de France, la municipalité chaourçoise décida la construction d’un monument en hommage à ses habitants tombés pour la patrie.

De janvier à mai 1919, un contingent de 200 militaires américains cantonna à Chaource, distribuant sans compter des vivres de toutes sortes aux habitants.

Le dernier  » poilu  » de Chaource, Victor Guichard est décédé en 1987.

Pendant la seconde guerre mondiale : Bombardement de Juin 1940

Chaource pendant la guerre de 1939-1945 :
  • Le 5 juin 1940, les avions ennemis survolent de plus en plus fréquemment la région et laissent tomber quatre bombes à proximité du château de la Cordelière, résidence du comte Chandon de Briailles, Maire de Chaource, où cantonne un état-major en repli.
  • Le matin du 14 juin , les habitants se préparent au départ, entassant fébrilement leurs objets les plus précieux ou les plus utiles dans leurs voitures.
Dans l’après midi, l’aviation allemande jette ses bombes dans la forêt de Chaource.
A 19h50, le Maire a fait annoncer au son du tambour, un avis demandant aux habitants de quitter l’agglomération.
Les chaourçois n’en auront pas le temps. Une vague de douze à quinze Stukas piquent sur le village et lâchent leurs bombes, puis procèdent à un tir de mitrailleuses pour achever leur œuvre de mort et de destruction.
Un épouvantable spectacle s’offre aux yeux des survivants terrorisés : maisons éventrées ou en flammes, gravats obstruant la chaussée…
L’église a terriblement souffert, murs lézardés, toiture béante, de magnifiques vitraux du XVIème siècle sont pulvérisés.
S’en suivra l’occupation du village par les troupes allemandes qui instaurent le couvre-feu et installeront leur  » Kommandantur  » à la Mairie de Chaource.
  • Le 25 Aout 1944 , arrivée des premières automitrailleuses US du 2ème Régiment de Cavalerie.
  • Le 27 août 1944 , grosse effervescence, un important convoi américain composé de jeeps, canons et chars traverse le village en direction de Troyes et de Bar-sur-Seine.
  • A partir du 10 septembre , tout danger est définitivement écarté.
  • Le 8 mai 1945, à la signature de la capitulation allemande annoncée à la radio, les drapeaux sont arborés aux fenêtres.
A 13h, les cloches de l’église carillonnent pendant deux heures.
L’enthousiasme et la joie sont indescriptibles.

La Halle et les marchés

  • Un marché qui se tient le lundi, était déjà signalé en 1276.
  • En 1362, une halle fut construite, on y vendait notamment des grains et du bois.
  • Il semble qu’en 1387, la halle était démolie ou qu’elle avait changé de place.
  • En 1566, les habitants contribuaient pour moitié aux réparations.
  • Le 21 mars 1578, la Halle jusqu’alors située derrière le château fut transférée en un endroit nouveau près de l’église. c’est sans doute de cette époque que date l’ancienne halle démolie en 1883.
  • En 1739, il y a un marché chaque jeudi.
  • Au siècle dernier, le marché est une vieille bâtisse en torchis et à arcades, aux piliers de bois tortueux qui sert à la fois de marché et d’hôtel de ville. Il est situé au centre du pays face aux arcades de style renaissance : les Allours. Sous les arcades se tient le marché aux grains; place de l’église.
  • Cette bâtisse est démolie en 1883 et remplacée en 1892 par une Halle en fer avec toiture de style Baltard.
Le marché se tiendra désormais chaque lundi.
Le vieux marché démoli en 1883 La Halle de style Baltard en 2023

Les Arcades ou "Les Allours"

  • Les plus anciennes maisons des Arcades ou Allours datent du XVème siècle.

L’ensemble est occupé par plusieurs commerces : un café, une épicerie, une boulangerie.

  • En 1966, la municipalité achète le bâtiment pour en faire la M.J.C.

La Mairie ou l'Hôtel de ville

  • Le premier hôtel de ville était situé sur place du marché.
  • La municipalité décide de changer d’emplacement et acquiert en 1880 un immeuble situé dans la grande rue.
  • La ville prend possession des locaux le 1er janvier 1881.

Le fronton de l’immense grille centrale est décoré des noms des anciens propriétaires.

  • Pendant la seconde guerre mondiale : S’en suivra l’occupation du village par les troupes allemandes en 1940 qui instaurent le couvre-feu et installeront leur  » Kommandantur  » à la Mairie de Chaource.

Le Château de la Cordelière

  • Le bâtiment ancien fut construit vers 1780.
  • Vers 1892, un nouveau château plus vaste et plus fonctionnel vit le jour. Sa dépense se montera à plus de 1200 000 francs de l’époque.
  • La Cordelière en construction en 1892. Il sera inauguré en novembre 1900.
  • De nos jours le château de la Cordelière accueille un parcours de golf de 18 trous dans un domaine de 50 hectares de verdure, de bois et de vallons en lisière de la forêt d’Aumont et tout près du village de Chaource.

Historique :

Château de la Cordelière, architecte Raphaël Nicolas Sauger, 1892-1900, Chaource (Aube).

Le domaine de la Cordelière est d’abord une gentilhommière construite en 1780 pour l’avocat Nicolas Parent.

Cette demeure, nommée depuis « La Petite Cordelière », tire son nom du terrain sur lequel elle fut bâtie : « la vente des Cordeliers ». Parent ne profite du domaine qu’une dizaine d’années, puisqu’il est exécuté pendant la Terreur en 1794.

La Cordelière passe ensuite aux mains de la famille Micheau de Chassy, avant d’être acquise au milieu du XIXe siècle par les Chandon de Brialles.

Pierre Gabriel Chandon était le fondateur d’une maison de champagne renommée à Epernay. La famille réside dans la Petite Cordelière jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque le fils de Pierre, le vicomte Frédéric Chandon de Briailles (1858-1918) décide de faire édifier un nouveau château, plus grand et plus luxueux : la Grande Cordelière.

Le nouveau château est l’œuvre de Raphaël Nicolas Sauger (1838-1918), architecte-voyer en chef de la Ville de Paris, dont la biographie est peu documentée en ligne. Considérant la qualité de son architecture à La Cordelière, on peut aisément affirmer que l’homme est d’un grand talent et d’une belle maîtrise des références historiques – le château est un véritable chef-d’œuvre de néogothique et néo renaissance française.

Après la mort du fils aîné du vicomte Frédéric Chandon de Briailles en 1957, le château est vendu et le domaine morcelé – 2.000 ha de bois et étang sont acquis par une société belge, tandis que le mobilier du château et les collections qui l’agrémentaient sont vendues aux enchères et dispersées. Le château sera acquis par le golf de Troyes, qui en fait son club-house – ceci sauvera le château.

L’impressionnante cage d’escalier du château a servi de lieu de tournage pour le film de Martin Bourboulon « Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan » (2023), où il est le décor d’un hôtel particulier parisien où D’Artagnan rencontre Milady de Winter.

Le Château jadis...

Le Château de nos jours...

L’Histoire continue sur Internet…

La commune de Chaource et la Mairie se sont tournées très rapidement vers les nouveaux outils de communication que sont Internet & les réseaux sociaux.

2004 – 2023 : + 4 Millions de visiteurs sur le site Internet de la commune !

Chaource est également présente sur certains comptes sociaux : YouTube, Facebook, Twitter, Instagram.

 + de 1600 ans d’Histoire…

Le petit +

Les maisons en pan de bois

  • Les anciennes demeures chaourçoises possèdent un soubassement de pierres jusqu’à la hauteur des linteaux des portes et fenêtres. Les pans de bois ou colombage que l’on trouve à l’étage sont en général en chêne et assemblés par des chevilles de bois. Le torchis, constitué d’un mélange d’argile et de paille d’avoine était appliqué sur les palançons, bûchettes de bois maintenues entre les pans de bois par une encoche. Un certain nombre d’habitations ont leurs façades recouvertes d’un enduit ou crépi qui masque les pans de bois.
  • De judicieuses restaurations entreprises par certains propriétaires ont fait apparaitre de superbes façades avec poteaux de refend et de décharge, tournisses, potelets et croix de Saint André. Les maisons anciennes étaient souvent imbriquées les unes dans les autres, et il n’était pas rare que le propriétaire d’un logis ne l’était pas du grenier situé au-dessus.
Pan-de-bois-et-monument-aux-Mort-à-Chaource

Sources :

  • M. Barat, Roger : « Le canton de Chaource au début du XX ème siècle« 
  • M. Barat, Roger : « Chaource à travers les âges« 
  • M. Barat, Roger : « Le canton de Chaource après la 2ème guerre mondiale« 
  • Wikipédia
I-LOVE-CHAOURCE